dimanche 18 juin 2006

Raconter n’importe quoi dans un journal, c’est possible

Vous connaissez Jean-Dominique Giulliani ? Moi non plus...

Enfin, je ne le connaissais pas jusqu’à ce matin, jusqu’à ce que je découvre l’article qu’il a publié le 5 juillet dernier sur la page “Rebonds” de Libération…

L’idée centrale de cet article est que le logiciel libre est dangereux pour l’économie. On sait déjà tous que c’est une grosse contrevérité, mais c’est tout de même intéressant de lire l’article : j’ai rarement lu quelque chose d’aussi faible et peu documenté.

Evidemment, dans les commentaires associés à l’article, ce pauvre type se fait totalement dépecer. Ses titres ronflants de président de la fondation Robert-Schuman et de membre du Conseil consultatif de l’Internet ajoutent à son ridicule, et bien entendu, les internautes n’ont pas mis deux heures pour découvrir que le bonhomme est, entre autres, rémunéré par Microsoft…

C’est marrant, une recherche sur fnac.fr révèle qu’il a publié en 1991 “Marchands d’influence”, un livre sur les lobbies en France… On voit qu’il n’a pas écrit ce bouquin pour du beurre.

Pour une analyse approfondie du texte en question, allez faire un tour du côté du blog de Daniel Glazman, sur Arrière salle ou bien sur celui de Mikiane (sa réponse à Giuliani est courte, mais son blog regorge d’articles pertinents sur le même sujet).

Moralité : raconter n’importe quoi dans un journal, c’est possible… Raconter n’importe quoi sur Internet, c’est déjà moins confortable.